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De la répétition à la scène

Fort de près de 30 ans d'expérience à la tête d'orchestres et de chœurs de tous horizons, je suis aujourd'hui ravi de partager avec vous le savoir accumulé au fil des années. À travers une série d'articles, je vous propose des réflexions approfondies sur le métier exigeant de chef d'orchestre ou de chœur, ainsi que des exercices pratiques pour vous accompagner dans votre parcours.

Que vous soyez débutant ou chevronné, j'espère que ces ressources vous apporteront les éléments nécessaires à votre progression. Vous y trouverez des conseils, des techniques et des perspectives qui, je l'espère, enrichiront votre pratique et nourriront votre passion pour la direction musicale.

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Différences et similitudes entre la direction d’orchestre et la direction de choeur (1)

Dernière mise à jour : 18 mars




On distingue nettement les études pour devenir chef d'orchestre d'un côté et chef de chœur de l'autre. Pourtant, il existe de nombreuses similitudes entre ces deux facettes du métier, et il est regrettable de les dissocier. Un chef « complet » doit être à l'aise avec ces deux types de direction. En effet, un chef de chœur peut être amené à diriger les grandes œuvres sacrées du répertoire, souvent accompagnées par un orchestre. De même, un chef d'orchestre peut diriger ce type de répertoire et doit donc posséder les connaissances nécessaires pour aborder le chant et ses techniques. Cette distinction dans les études est assez récente, du moins en France. Un jeune chef souhaitant diriger l'ensemble du répertoire symphonique, lyrique ou sacré devrait commencer par des études de direction de chœur et les compléter par celles de direction d'orchestre.


Quelles sont les similitudes ?


Elles sont nombreuses et elles constituent la base du travail de tout chef d'orchestre ou de chœur :


Le « travail de table » : L'analyse formelle et harmonique d'une partition est capitale. Elle permet d'appréhender l'architecture de l'œuvre, son style, de comprendre les intentions du compositeur et, in fine, de définir notre propre interprétation. Ce travail ne s'arrête jamais, car rien n'est figé. On peut découvrir de nouveaux éléments passés inaperçus, des mois ou des années après. Avant toute direction d'une œuvre, il est essentiel de revenir régulièrement à ce « travail de table ». Ce point est crucial car il définit une grande partie du travail du chef d'orchestre ou de chœur. Les répétitions et les concerts sont des moments de partage relativement courts comparés au « travail de table », qui peut nécessiter plusieurs semaines, mois ou même années, selon la complexité de l'œuvre et le niveau de maturité personnelle du chef.


La technique de direction : La base de la technique de direction est la même, que ce soit pour l'orchestre ou le chœur. Savoir donner un départ, faire une levée, marquer un point d'orgue, poser un son, accélérer ou ralentir, faire un crescendo ou un decrescendo, diriger les différentes battues (à 2, 3, 5, 6 temps,…). Il est essentiel de travailler sans relâche la technique, notamment en inventant des exercices plus ou moins complexes pour ancrer dans sa mémoire et son corps des réflexes techniques qui deviendront automatiques. Maîtriser la technique permet de se concentrer pleinement sur ce que l'on entend et de transmettre plus facilement notre interprétation aux musiciens. Un bon technicien n'a pas nécessairement besoin de beaucoup parler ou d'expliquer en répétition, ses gestes suffisent à guider clairement et à gérer les équilibres entre les différents pupitres.


3. Le « travail du bras » : Il est crucial pour obtenir un son particulier de l'orchestre ou du chœur. On distingue deux catégories de chefs : les chefs techniques, exclusivement soucieux de mise en place et de clarté; les chefs à sons, dont la quête est d'obtenir une qualité sonore particulière des interprètes, de manière inconsciente pour eux. Un chef exigeant sur le plan technique peut également maîtriser cette technique du son et l'insuffler aux musiciens. Cette gestuelle s'apprend et est tout aussi efficace, que l'on dirige un orchestre ou un chœur. Certains affirment que le son fait partie intégrante de la personnalité du chef, ce qui est souvent vrai. Cependant, on observe fréquemment que cette spécificité a été travaillée et perfectionnée, devenant ainsi la signature distinctive du chef.


4. La posture : Face à un orchestre ou un chœur, le chef doit garantir une bonne restitution sonore de l'œuvre. Apporter ce supplément d'âme qui fait vivre l'œuvre est un atout non négligeable. Savoir transmettre ses exigences techniques et ses émotions sans sombrer dans le sentimentalisme est capital. Il faut impérativement être sûr de soi sinon les failles qui nous paraissent minimes sont les premières à être ressenties par ceux que l’on dirige. On dit souvent qu’un orchestre est une fosse aux lions mais pour gagner sa légitimité, il faut être soi-même et être convaincu de ce que l’on apporte. La posture n'a pas besoin d'être travaillée ; elle s'impose naturellement grâce à la maîtrise des œuvres et à la technique de direction. Diriger n'est pas un jeu de rôle où l'on construit une image factice à présenter aux musiciens. Diriger, c'est être suffisamment sûr de soi pour laisser transparaître naturellement cette assurance. Et cela suffit grandement.


5. La maîtrise des paramètres : Gérer le timing d'une répétition, définir un plan de travail pour garantir des conditions optimales de jeu aux artistes pour le concert ; connaître parfaitement ses partitions ; avoir résolu tous les problèmes techniques de direction rencontrés dans les oeuvres ; être à l'écoute des interprètes ; faire preuve de pédagogie tout en étant ferme sur ses intentions ; savoir où mener les interprètes.


Chaque oeuvre a un sens, des messages. Qu’elle ait été l’objet d’une commande ou composée de sa propre volonté, le compositeur ne crée pas à l’aveugle. Le rôle du chef d’orchestre ou de choeur est de transmettre le plus fidèlement possible ces messages, d’exposer le sens d’une oeuvre par une pensée claire et précise. 

 
 
 

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